
Films, livreS et peintureS en rapport avec le sujet
V pour Vendetta de James McTeigue : film « américano-germano-britannique », sorti en 2006. Ce film est inspiré des romans graphiques du même nom écrits par Alan Moore et Illustrés par David Lloyd. L’action se déroule au Royaume-Uni à Londres où un régime totalitaire s’est installé après que des attentats biologiques aient touché la capitale. Ceux-ci ont causé un nombre important de victimes dans des lieux très symboliques (une école, une station de métro et une usine de traitement des eaux). Un parti fasciste appelé « Norsfire » et dirigé par Adam Sutler, en profite alors pour prendre le pouvoir. Les minorités ( les homosexuels, les musulmans, les handicapés, les étrangers, les migrants et les opposants au pouvoir) ont toutes été bannies, emprisonnées ou exécutées. Au nom du régime, de la sécurité et de l’antiterrorisme, les libertés fondamentales, telles que les libertés d’expression, de culte, le droit de se déplacer librement ou le droit à un procès équitable, ont disparu. Mais un combattant masqué, se faisant appelé V, s’oppose à cette dictature et assassine les membres importants du gouvernement. Il cherche à venger et détruire cet état où les médias sont censurés et où la télévision est un outil de propagande. Ce film est en lien avec 1984 de George Orwell car on constate la présence d’un état policier totalitaire avec un haut chef d’état (le chancelier Adam Sutler dans ce film et Big brother dans 1984), d’une population surveillée par une milice (« Le Doigt » dans ce film et les télécrans et police de la Pensée dans 1984), d’informations modifiées à l’avantage du régime dans la presse (épisode de la destruction de l’Old Bailey dans le film et ministère de la vérité dans 1984), et d’une société dystopique où un homme se révolte pour retrouver ses libertés (V et Winston).



Minority Report de Steven Spielberg : film de science-fiction américain sorti en 2002. Adapté de la nouvelle de Philip K. Dick, ce film se passe dans un Washington futuriste (2054) où une unité de la police parvient, grâce aux incroyables dons de trois mutants (les précogs), à voir les crimes avant que ceux-ci ne se produisent et donc, à arrêter les suspects avant qu’ils ne commettent l’irréparable. La criminalité a completement disparu de la ville. Quand John Anderton, le chef de l’unité « précrime », se rend compte qu’il est le prochain criminel et qu’il va tuer un homme dans quelques heures, il décide de fuir pour ne pas être arrêté. Il va tout faire pour prouver son innocence et la fragilité de ce système « Précrime ». Même si l’époque, le contexte et les personnages ne ressemblent pas à ce qu’il y a dans 1984, il existe quelques similitudes avec le roman. Par exemple, il est très difficile de se déplacer anonymement dans ce monde dystopique puisque tous les citoyens sont soumis à des scanners rétiniens. Toutes les données des individus sont retransmises lors de l’identification de leurs yeux. Grâce à ceux-ci, les citoyens peuvent payer leurs courses ou prendre le métro. Dès qu’un scanner détecte les yeux d’un individu dans n’importe quel lieu, la police sait où il se trouve et ce qu’il fait. Ce système montre qu’au nom de la fin du crime et du meurtre, la population est prête à se priver de la liberté de déplacement et de vie privée. Dans 1984, les habitants, qui ont peur du risque de guerre avec l’Estasia ou l’Eurasia, acceptent de travailler dur et d’être privés des principales libertés en échange de la « protection » du Big Brother. De plus, il y en a qui considèrent que certaines lois, jugées antiterroristes pourraient n’être qu’une façade et permettraient à l’Etat de surveiller sa population tout en garantissant son assentiment. C’est le cas pour l’analyste Edward Snowden, qui a montré que le gouvernement américain qui devait, grâce à la Nsa, prévenir de nouveaux risques terroristes, en profitait pour écouter et suveiller les citoyens, les autres gouvernements et les entreprises, à très grande échelle (même en Europe).



L'histoire de 1984 et les dangers de l'augmentation de la surveillance de masse ont inspiré énormément d'oeuvres, à la fois cinématographiques et littéraires. La plupart des oeuvres qui vont suivre sont connues du grand public adepte de ces thématiques. Il existe de nombreuses autres oeuvres qui traitent notre sujet mais nous avons décidé de vous montrer les principales.
Ennemi d’Etat de Tony Scott : thriller américain sorti en 1998. L’action se passe aux Etats-Unis alors qu’une loi sur le renseignement vient d’être votée. Cette loi permet aux autorités compétentes d’utiliser légalement la videosurveillance et les écoutes téléphoniques. Robert Clayton Dean, un avocat américain et bon père de famille, se retrouve pris en chasse par la NSA après avoir découvert malencontreusement une vidéo compromettante de cette agence. En effet, celle-ci a fait assassiner un sénateur qui était contre cette loi et a maquillé ce meurtre en accident. Dean doit alors fuir car la NSA le recherche grâce à de nombreux outils de surveillance. Elle parvient à le suivre à la trace grâce à des GPS intégrés ou des satellites. On y voit donc les moyens dont elle dispose mais pour surveiller un homme et défendre leurs arrières et non pour combattre le terrorisme ou pour protéger les citoyens. Ce film montre les dérives possibles de l’état et les limites de ces systèmes de surveillance.


THX 1138 de George Lucas et Francis Ford Coppola : film de science-fiction américain sorti en 1971. Ce film se déroule au XXVe siècle, alors que tous les humains vivent dans des souterrains après que la terre soit devenue inhabitable. Dans cette société, chaque individu porte un numéro et tout comme dans 1984 avec Winston et la femme brune, l’amour entre les individus est interdit et punit par l’état. C’est à cause de cela que THX 1138 et sa femme seront emprisonnés. De plus, comme dans 1984, ceux qui gouvernent peuvent à l’aide de caméras, voir et entendre tous les habitants et la délation est très encouragée.


Aux yeux de tous de Cédric Jimenez et Arnaud Duprey : film français sorti en 2012. Toutes les scènes de ce film ont été tournées par des caméras de surveillance ou des webcams. L’histoire se passe à Paris à notre époque actuelle. Après un attentat à la gare d’Austerlitz, les coupables s’enfuient mais un hacker, grâce aux caméras de vidéosurveillance de la ville et aux webcams qu’il a piraté, parvient à retrouver la trace des terroristes. Le hacker va alors mener son enquête pour arrêter les suspects. Ce film montre qu’avec toutes les webcams et les caméras dans les rues et magasins, il serait facile pour un individu avec un minimum de connaissance en informatique, de s’introduire dans nos vies privées et d’observer les gens à leur insu, tout comme le font les télécrans dans 1984.


Citizen four de Laura Poitras, est un film documentaire de 2014 retraçant l’histoire des révélations d’Edward Snowden et
Le cinquième pouvoir de Bill Candon est un film dramatique américain de 2013 et qui revient sur l’histoire de la création du site Wikileaks par Julian Assange.


Brazil de Terry Gillian : film de science-fiction britannique sorti en 1985. Ce film se déroule dans un monde totalitaire futuriste avec un système bureaucratique très élaboré et complexe. Il existe de nombreuses influences entre ce film et le roman 1984. Tout d’abord, le personnage principal Sam Lowry, rêve d’une femme toute les nuits tout comme Winston qui rêve de la femme brune. De plus, l’Etat est un régime totalitaire contre lequel le personage principal décide de se révolter. Enfin toute la population est surveillée et les dissidents sont exclus de la société.

Les Simpson le film de David Silverman : film d’animation américain sorti en 2007. Ce film est tiré du célèbre univers de la série d’animation des Simpson. Dans ce film, Homer a causé une importante catastrophe écologique qui a rendu Springfield tellement polluante que le gouvernement américain a décidé de placer cette ville en quarantaine en l’enfermant sous un immense dôme. La famille Simpson qui est parvenu à s’échapper, est recherchée par l’état et l’une des scènes de leur cavale est particulièrement intéressante. En effet, alors que la famille se trouve dans un train vers l’Alaska, ils discutent de leur fuite et de leur ville enfermée. Or il se trouve que l’agent du train est en fait un robot de la NSA qui écoute les conversations des passagers. Dans la scène suivante, on se trouve dans une immense salle de la Nsa où des centaines d’agents écoutent les conversations téléphoniques des américains qui sont toutes inutiles. Même si ce film d’animation est avant tout comique, il parvient, par l’humour à montrer des scènes satyriques des Etats-Unis et de l’état américain qui est prêt à tout pour écouter sa population. Il serait capable de placer des robots d’écoutes dans des trains pour espionner les voyageurs.
Little brother est un roman pour adolescent écrit par Cory Doctorow et publié en 2008. Ce roman, qui a été nommé pour le prix Hugo du meilleur roman 2009, raconte l’histoire d’amis de San Francisco qui, après avoir été témoins d’une attaque terroriste sur le Bay Bridge, se retrouvent emprisonnés puis torturés par les services antiterroristes. Ils vont alors décider de combattre ces abus de pouvoir de l’état grâce à la technologie et à l’informatique. En résistant, ils vont créer une rébellion virtuelle au nom de la liberté, pour dénoncer ces pratiques, ces abus et le gouvernement. Ce livre est complètement en lien avec notre sujet et le roman 1984. Tout d’abord, il dénonce les dérives de l’état et des services antiterroristes ainsi que la surveillance de la population. Par exemple, le lycée dispose de caméras permettant de reconnaître les élèves en fonction de leur démarche et de leur silhouette et chaque élève possède un ordinateur portable contenant des logiciels espions qui surveillent leur navigation. L’auteur nous propose aussi des informations et des conseils sur les moyens de leurrer les systèmes de sureillance. Ce roman est aussi une sorte de 1984 pour les jeunes adolescents. Lorsque le héros est sur internet, il se fait appeler Winston en hommage à Winston Smith. L’auteur dénonce un état qui devient de plus en plus totalitaire tout comme George Orwell.

Les films :
Septembre est une peinture de Gehard Richter, un peintre allemand majeure du XX ème et XXI siècles qui a actuellement 83 ans. Appartenant au mouvement contemporain, il a autant realisé des oeuvres concrètes que abstraites. Son huile sur toile qu'il a réalisé en 2005 fait partie de cette dernière catégorie. Cette oeuvre a été réalisée quatre ans après le drame à partir d'une photo représentant la tour Sud en partie cachée à cause de la fumée provenant de la tour Nord ayant été frappée auparavant. Richter se sentait lié à l'évènement car au moment de l'attentat, il se trouvait dans un avion l'emmenant à New York pour une exposition lui étant consacrée. L'avion sera détourner vers le Canada. Il peindra le tableau voulant lui donner l'aspect le moins spectaculaire possible sans, néanmoins, nier sa cruauté et "son caractère atrocement fascinant" selon Richter.
Les peintures:
Le livre:

Si l''histoire anticipatrice de 1984 a inspiré de nombreuses oeuvres, l'attaque du 11 Septembre a égalemment influencé l'art. En effet cet évenement dramatique à été à l'origine d'abondantes peintures. Nous y decouvrons des points de vue différents sur l'attentat.
"Cette force énorme, ce pouvoir effrayant de l'idée qui va jusqu'à la mort. Pour moi c'est boulversant, inexplicable que nous produisions des idées qui, presque toujours sont non seulement, completement fausses, mais sourtout néfastes. L'enjeu des guerres de religions et que sais-je encore, n'est que balivernes et nous y adhérons férocement, fanatiquement jusqu'à la mort."
G.R
Bansky est le pseudonyme célèbre utilisé par un grapheur anglais dont l'identité n'est pas connue. A travers son art de rue, il diffuse souvent des messages antimilitaristes; anticapitalistes ou antisystèmes. Par ce graphe, il a cherché à faire un hommage aux victimes de l'attentat du 11 Septembre, ce que nous pouvons deviner grâce à la fleur orange mise en valeur avec le contraste des tours jumelles peintes noirs.
